Prêt(e) à passer l’épreuve du trouillomètre ? Pour visiter mon labo, il ne faut pas être un(e) froussard(e). Ça non ! J’étudie ceux que l’on surnomme les animaux poisons. Pour se nourrir ou se protéger des prédateurs, certains animaux peuvent se camoufler, courir très vite, etc. Les miens fabriquent du venin, un cocktail de substances qui peut paralyser un autre être vivant ou le tuer.
Oh la la, je ne sais pas qui m’a parachuté ici, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée !
Allez, prends mon épuisette pour pêcher ta bestiole préférée et pose-la sur la table.
Ne t’avise pas de manger des cuisses de grenouilles Kokoï ! Cet animal, qui vit en Amérique du Sud, possède un des venins les plus dangereux du monde. Tu veux connaître les secrets de ce joli batracien ? Clique sur la radio, le dard et le bras.
La grenouille Kokoï a beau faire la taille de ton pouce, elle est terriblement vénéneuse. Vénéneux signifie que l’animal renferme des substances qui, ingérées comme aliments, peuvent agir comme du poison. Il faut manger ou lécher l’animal pour être empoisonné. Chez ce batracien, c’est la peau qui est recouverte d’un venin très dangereux.
Ouais, alors pas question de confondre la grenouille Kokoï avec un Esquimau à la vanille !
Ce poison semble provenir de certains insectes dont la grenouille se régale. Les scientifiques n’ont pas encore percé ce mystère.
La couleur vive de la grenouille est sa meilleure défense. En Amazonie, la plupart des quarante espèces de grenouilles qui ont du venin sont bariolées. Leurs robes éclatantes informent leurs prédateurs du danger qu’ils courent.
Une grenouille vénéneuse a très mauvais goût. L’oiseau gourmand, mais imprudent, la recrachera aussitôt. Ce qui sauve la vie du batracien et de l’oiseau. Si, par mégarde, le glouton l’avale tout rond, aïe aïe aïe ! Les effets du venin sont immédiats : l’oiseau est d’abord paralysé, puis son cœur s’arrête.
Le venin dΓÇÖune seule de ces petites grenouilles peut tuer plusieurs dizaines dΓÇÖhommes.
Les Amérindiens d’Amazonie utilisent ce venin pour chasser les tapirs ou les singes. Ils frottent la pointe de leurs flèches sur le dos de la grenouille pour les imprégner de poison. Les armes, ainsi traitées, restent mortelles deux ans environ.
Le scorpion est tout petit ou très grand — de 1 à 25 centimètres — mais, quelle que soit sa taille, il a toujours inspiré une grande crainte. Cet animal, proche parent des araignées, vit partout dans le monde sauf en Antarctique. On le trouve même dans le Sud de la France. Pour l’observer de plus près, clique sur la radio, le dard et le bras.
L’arme fatale du scorpion est située tout au bout de sa queue. Deux glandes fabriquent le venin. Le scorpion est venimeux. Il injecte son poison en piquant sa proie à l'aide de son aiguillon.
Lorsque le scorpion attaque, il dresse la queue par-dessus sa tête et enfonce son aiguillon dans le corps de sa proie. Le venin se déverse alors et paralyse la proie qui est mangée encore vivante.
Sur 1 700 espèces de scorpions, environ une trentaine représentent un danger pour l’homme. Leur piqûre est mortelle dans 4 % des cas ; elle est beaucoup plus dangereuse pour les personnes âgées et les enfants, moins résistants.
Brrr… La veuve noire a un nom qui ne présage rien de bon. Cette petite araignée, pas plus grosse qu’une pièce d’un euro, est reconnaissable à son corps noir orné d’une tache rouge. On trouve des espèces de veuves noires sur tous les continents. Si tu l’oses, clique sur la radio, le dard et le bras.
La veuve noire est venimeuse. Elle mord ses proies. Le venin est stocké dans deux glandes reliées à l'extrémité de chacun des crochets qu’elle plante dans sa proie.
C'est une chasseuse à l'affût. Elle tisse sa toile de fils de soie et attend patiemment qu’un insecte vienne s'y empêtrer.
Une fois la proie prise au piège, la veuve noire se précipite,
puis la ficelle avec de la soie collante.
Enfin, pour achever sa proie, elle la mord en lui injectant du venin avec ses crochets. La morsure terrasse la proie.
La réputation de la veuve noire n’est pas toujours justifiée. Le venin de l’araignée n'est pas assez puissant pour venir à bout d’un être humain bien portant. La morsure est indolore, mais il est prudent de se rendre à l’hôpital pour éviter les complications.
Tout de même, il faut se méfier d’elle, surtout de la cousine d'Amérique ! Cette espèce a parfois tendance à tisser sa toile à travers le siège des toilettes !
Attention, la vipère aspic se cache quelque part… Ce serpent, très répandu en France, est redouté pour sa morsure. Clique sur la radio, le dard et le bras pour la connaître en détail.
Le venin de la vipère est stocké dans sa gueule. Le poison est sécrété par une glande située en haut de son palais. C’est un animal venimeux qui mord ses proies pour injecter son venin.
La vipère est une chasseuse. Si elle repère une proie, elle n’hésite pas à l’attaquer.
Un bon coup de croc, et le venin s’écoule le long d’un canal pour pénétrer dans le corps de la proie.
La vipère chasse de petits animaux, comme les souris ou les lézards. Chez ces petites proies, le venin provoque une perte de connaissance. Ainsi immobilisées, les malchanceuses sont avalées.
Elle est où, cette vipère ? Je vais m’occuper de son cas, moi. À l’attaaaaque !
La vipère cause de sacrés dégâts, mais elle n’est pas mortelle. Chez l’homme, sa morsure entraîne des douleurs et des vomissements.
On la confond souvent avec la couleuvre, qui est aussi très répandue en France mais inoffensive. La vipère est beaucoup plus petite et sa tête est triangulaire alors que celle de la couleuvre est ovale. Dans tous les cas, ne t’approche pas trop près d’un serpent même si, en général, c'est lui qui fuit à ton approche.
Moi, j’ai une super technique pour éloigner les vipères, je chante fort et très faux : "Un kilomètre à pied, ça use, ça use !".
Pas de danger, le poisson-globe n’entre pas dans la composition du poisson pané. Il navigue dans les eaux tropicales. Clique sur la radio, le dard et le bras pour découvrir ce fabuleux poison. Heu… poisson.
Le poisson-globe est vénéneux. C’est-à-dire qu’il faut le manger pour être empoisonné. Son foie et ses intestins contiennent un poison très puissant.
Le poisson-globe n’utilise pas son venin pour chasser. En revanche, pour dissuader les prédateurs de l’attaquer, il se gonfle comme un ballon de baudruche. C’est pour cela qu’il est aussi appelé poisson-ballon. Ses piquants ne contiennent pas de poison, mais ils peuvent tout de même faire très mal.
Bien que ce poisson soit toxique, c’est un mets recherché par les gastronomes japonais. Cuisiné, il s’appelle le "fugu". Pour certains, l’attrait de ce poisson vient justement de sa toxicité. Pourtant, son poison provoque une paralysie instantanée des systèmes respiratoires et nerveux. Autrement dit, une mort foudroyante.
Pas de danger pour moi ! Le poisson ne fait pas partie de mon régime. En ce qui me concerne, c’est fromage à tous les repas. Hé hé ! Malin le Ratonic, non ?
Le cuisinier doit donc soigneusement préparer ce poisson et éliminer toutes les parties toxiques. Pour ajouter au charme de ce "poisson-poison", sache qu’il n’existe aucun antidote